Imaginées par Julie Béna dans le cadre d’un projet de film « Das Reisebüro », les sculptures de l’exposition s’ajoutent à une série déjà existante d’éléments mystérieux – boules de doigts, cales de pieds, appuis coudes – appelés à combler des moments d’attente. Ces deux formes de laiton surmontées de masques de verre pixellisés préfigurent, sur le modèle du conte pour enfants, l’entrée vers d’autres mondes. Bien loin de l’aspect anthropomorphique des valets de pieds de Roger Tallon (1966), il s’agit ici d’objets de positionnement auxquels le corps doit se soumettre tant physiquement que moralement – le flouté du verre entraine la disparition du visage, pour espérer voir au travers. La tyrannie de la transparence est à ce prix.