L’on se souvient de la série de douze statues monumentales en bronze patiné argenté, présentée il y a deux ans dans le jardin des Tuileries dans le cadre du Festival d’Automne. Comme pour Moonrise. west. june, Sunrise. west. march, fait partie d’une série dédiée au calendrier solaire. Comme lui aussi, il ressemble à un modelage d’enfant, laissant apparaître sous sa surface d’aluminium poli les traces de spatule et les empreintes des doigts qui l’ont façonné. Et comme lui encore, il exprime l’influence des astres sur la psyché.

Les masques Moonrise préfigurent la série des géants réalisée en 2006 par Ugo Rondinone: douze sculptures qui portent chacune le nom d’un mois de l’année. Évocation du passage du temps, de son éternel recommencement, ils forment un cycle de figures aux expressions les plus variées, de la tristesse à la joie en passant par des sourires mystérieux. Ils s’inscrivent dans l’histoire de l’art à la suite des masques anciens grecs, africains ou japonais et, comme eux, ils incarnent le lien qui unit les hommes au non-humain, que ce soit la nature, les dieux ou la mort.